Sur Twitter, des internautes discréditent une militante LGBTphobe américaine

Le mois des fiertés est officiellement ouvert ! Durant tout le mois de juin, partout en France et dans le monde, cette célébration annuelle permet de mettre en lumière le combat pour les droits LGBTQIA+ (on vous invite à faire une recherche sur Google, une petite surprise vous y attend). Mais cette fête n’est malheureusement pas au goût de tout le monde – notamment Lauren Witzke, une activiste d’extrême droite américaine.

Pride month

Le 26 mai, elle tweete un visuel qui montre que “Pride month” (mois des fiertés en anglais) abrite en fait le mot “démon”. En réaction à cette publication, de nombreuses personnes se sont amusées à reprendre la même base (un mot caché dans un autre), avec deux termes complètement opposés, avec pour but de ridiculiser la militante de droite. D’autres ont récupéré le mot “démon”, qui peut être considéré comme une figure badass, et se le sont réapproprié pour en faire une force.

L’ultime ironie de cette histoire est que l’image utilisée par Lauren Witzke pour inciter à la haine à l’encontre de la communauté LGBTQIA+ a en réalité été créée par une artiste queer et trans.

Un contexte moins amusant

Ce mouvement s’inscrit dans un contexte de plus en plus tendu car aux États-Unis, les mouvements anti-LGBT prennent de l’ampleur. En mars 2023, l’État du Kentucky a par exemple promulgué une loi qui impose de sévères règles et interdictions aux mineur·es transgenres dans le milieu scolaire ainsi que dans leur accompagnement médical. L’ACLU, une grande organisation de défense des droits civiques, la qualifie de “pire loi anti-trans du pays”.

En 2022, la Floride a mis en place une loi “Don’t Say Gay” (ne dites pas gay) qui prohibe de parler de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre à l’école, afin d’empêcher l’éducation des enfants sur ce sujet. Plus récemment, la marque de bières américaine Bud Light a également subi un boycott car Dylan Mulvaney, une créatrice transgenre, avait été choisie comme égérie.