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3 min

Aux Escales de Saint-Nazaire, la scène brésilienne résiste à Jair Bolsonaro 

par Manon Michel

Publié le 31 juillet 2019 à 10h31
Mis à jour le 17 mars 2021 à 16h25

© Quentin Hupin

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Du 26 au 28 juillet, la ville de Saint-Nazaire accueillait le festival des Escales, où la ville de São Paulo était mise à l’honneur. Quelques mois après l’élection du leader d’extrême droite Jair Bolsonaro à la tête du pays, les artistes brésiliens avaient à cœur de montrer que la culture se rebiffe.

Teto Preto, Edgar, Céu, Tassia Reis, Joyce Muniz… Certains d’entre vous auront le sentiment d’avoir entendu ces noms dans une émission musicale ou de les avoir lus dans les pages d’un journal. Une chose est sûre : il est désormais important de les retenir. Ils représentent autant d’artistes et de collectifs passionnés, issus d’une scène musicale brésilienne qui tient tête à l’épreuve politique qui secoue aujourd’hui leur pays. Pour sa 28e édition, le festival Les Escales, niché sur le port de Saint-Nazaire, proposait – en sus de sa programmation “classique” – une sélection estampillée São Paulo. 

Vendredi 26 juillet, le coup d’envoi était donné par la batucada Oléado aux portes du festival, faisant résonner les sonorités du Brésil au rythme des percussions. Quelques mètres plus loin, les danseurs Fanny Vignals et Daniel Nicolaevsky Marie proposaient une initiation au forro, danse traditionnelle issue de la musique du nordeste brésilien, à l’origine destinée aux travailleurs. Avec les plantes luxuriantes bordant le site, l’inscription São Paulo frappée sur les côtés de scène ou encore les stands de cuisine dédiés, l’âme de la ville pauliste semblait vibrer à chaque recoin. Mais loin de l’image stéréotypée d’un Brésil joyeux, entre paillettes, samba et mojitos, Les Escales ont permis de comprendre que la situation locale demeure indécise pour ces artistes. 

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© Festival Les Escales

“Mon art est une épée et un bouclier”

Sept mois après l’arrivée de Jair Bolsonaro au pouvoir, gouvernant d’extrême droite élu avec 55,13 % des voix, faire de la musique au Brésil n’est pas chose aisée. « L’artiste a une mission, une prédisposition pour prévenir les désastres qui vont arriver. Etant Brésilien dans un pays contaminé par le fascisme, mon art est une épée et un bouclier », assène le rappeur Edgar, lors de la conférence dédiée à la situation géopolitique et culturelle actuelle. Laura, du collectif activiste Teto Preto et également présente lors de la conférence, rajoute : « Une femme au Brésil doit absolument être chanteuse, jamais musicienne. Et son discours doit être basé sur l’amour, l’amour et l’amour. Personnellement, je suis une chanteuse kamikaze (rires). » Utilisant son corps comme une arme, à l’instar des Femen, Laura performait d’ailleurs seins nus, et parfois même entièrement nue sur d’autres scènes, les vendredi et samedi soir. Edgar, de son côté, se présentait dans une tenue aux allures de science-fiction. 

A peine aux manettes, Jair Bolsonaro supprimait en janvier le ministère de la Culture. Au-delà du symbole, Laura commente les conséquences dramatiques de cette décision : « Bien sûr, cela est un problème grave. Mais le genre de culture que nous faisons n’est jamais passé par le ministère de la Culture… Tout ce que nous faisons aujourd’hui a justement débuté car le ministère de la Culture ne le faisait pas. » En effet, la culture underground est vue d’un mauvais œil dans le centre financier dynamique du Brésil. Et tous les artistes présents évoquent la censure, quels que soient les gouvernements en place. Lorsqu’ils sont interrogés sur le futur, tous mentionnent l’importance de l’éducation. Laura, 30 ans, confie ainsi : « Ma génération a davantage peur que la nouvelle, en laquelle j’ai confiance. La préoccupation principale des gens de mon âge est de préserver la démocratie, qu’ils ont obtenue en luttant. La nouvelle sait déjà que ce qu’on nomme démocratie est un régime fasciste, ils auront donc des actions plus radicales. » Loïc, mannequin et danseur du collectif, nuance : « Je suis moins rassuré quant au futur. Le gouvernement actuel coupe beaucoup d’aides et d’éducation. Aujourd’hui, les jeunes n’arrivent plus à faire d’échanges à l’étranger. Or, moins le peuple sera éduqué, moins il pourra se révolter. » Edgar, ne perdant pas son humour dans le débat, conclut en riant : « Le futur du Brésil doit s’inspirer de la politique française. Davantage que de sa mode en tout cas. »

Jeanne Added, Michelle David et Lomepal

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Michelle David (© Jessica Saval)

En supplément de la programmation auriverde, plusieurs concerts de découverte ou de classiques ont marqué cette édition. A l’instar de celui de Michelle David, d’une puissance rare. Entourée de ses six musiciens, cette chanteuse américaine explorait toutes les nuances du gospel, de l’énergie funk à des morceaux plus sensuels. Parmi ceux qu’on ne présente plus, le mythique Manu Dibango, avec plus de trente albums à son actif et des BO telles que celle de Kirikou, lançait la journée du vendredi avec toujours autant d’énergie à plus de 75 ans. Ou encore le show de Jeanne Added, qui venait clôturer la grande scène le samedi soir, se révélait comme un petit joyau, entre énergie communicative et scénographie soignée. A la fin de son concert, Kiddy Smile, qui livrait quelques heures plus tôt un spectacle entouré de ses danseuses, la rejoignait pour le titre Missing (I Miss You Like The Deserts Miss The Rain), le tube d’Everything but the Girl. Enfin, Lomepal mettait la foule en transe avec des titres tels que ses désormais classiques Yeux disent, 1000° ou encore Trop beau. Interviewé par Ouest-France, le directeur Gérald Chabaud annonçait une prochaine édition dédiée à l’Afrique. Si la ville mise à l’honneur reste à déterminer, nul doute que la programmation lui rendra un bel hommage.

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La scène musicale brésilienne continue de captiver l’attention, et pour approfondir votre exploration, vous pourriez vous intéresser à Edgar, le rappeur brésilien connecté aux esprits, qui offre une perspective unique sur la musique et la spiritualité. Dans le même registre, Teto Preto, le groupe qui secoue l’underground brésilien, illustre comment la musique brésilienne s’exprime de manière audacieuse et innovante. Pour ceux qui s’intéressent aux festivals, Rio Loco : le festival toulousain la joue 100 % féminin proposait une programmation diversifiée et engagée. En 2020, Les spectacles à ne pas rater en 2020 mettaient en lumière des événements incontournables, tandis que Les 9 concerts qu’il ne fallait pas manquer au Pitchfork Music Festival offraient une rétrospective des performances mémorables. Enfin, pour ne rien manquer des événements culturels actuels, Les spectacles à ne pas manquer cette semaine pourraient vous guider vers des découvertes enrichissantes.

À lire également
  • Les spectacles à ne pas rater en 2020
  • Les 9 concerts qu’il ne fallait pas manquer au Pitchfork Music Festival
  • Edgar, le rappeur brésilien connecté aux esprits
  • Teto Preto, le groupe qui secoue l’underground brésilien
  • Rio Loco : le festival toulousain la joue 100 % féminin
  • Les spectacles à ne pas manquer cette semaine

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