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“Vertigo” : à la Villa Carmignac, une expo collective exaltante et hallucinogène

par Jean-Marie Durand

Publié le 3 juillet 2025 à 9h00
Mis à jour le 13 juin 2025 à 12h17

“Esfera Amarilla” de Jesús Rafael Soto (1984). © Fondation Carmignac/Thibaut Chapotot

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Le centre d’art de Porquerolles propose une déambulation contemplative qui happe le regard par la force de ses contrastes et l’intensité de ses mystères.

À chacun·e ses vertiges ; quand certain·es, comme James Stewart dans Vertigo de Hitchcock, s’évanouissent devant l’appel du vide, d’autres s’affolent pour une émotion esthétique, troublé·es par une forme, une couleur, un trait, un paysage, une vibration. Le vertige engage le corps affecté par une épreuve sensible. C’est à cette expérience d’un état de conscience modifié, propre à une certaine tradition de l’art abstrait, que s’attache l’exposition bien nommée Vertigo proposée par la Villa Carmignac sur l’île de Porquerolles. Le “vertige” est ici le mot le plus ajusté pour signifier combien la beauté de paysages incertains et cosmiques a parfois l’effet d’un elixir, sinon d’une drogue hallucinogène.

En rassemblant une cinquantaine d’œuvres exceptionnelles, issues de la collection Carmignac et d’institutions publiques ou privées (Gerhard Richter, Jesús Rafael Soto, James Turrell, Ólafur Elíasson, Yves Klein, Thomas Ruff, Hans Hartung…), le commissaire de l’exposition Matthieu Poirier confronte les visiteur·ses à l’idée qu’ils et elles se font d’une expérience intérieure activée par la contemplation d’œuvres d’art dont le motif commun est l’arrachement à la figuration, aux apparences, au naturalisme de la représentation. Ici, les œuvres se détachent du réel mais pas de la matière, de la nature mais pas du paysage, de l’évidence mais pas du mystère. Leur horizon même n’a pas de limite ; elles offrent une ligne de fuite qui égare et excite le regard, happé par les mirages de vies corsetées, exalté par la contemplation de ce qui résiste à l’immédiateté d’une vérité.

D’une pièce historique de James Turrell (Prado, Red, projetant un carré rouge dans une pièce sombre) à une sculpture composée de 453 tubes de métal jaune du pionnier de l’art optique et cinétique Jesús Rafael Soto, Esfera Amarilla, suspendue sous le plafond d’eau de la Villa autour de laquelle tourne le·la visiteur·se sans fin pour épuiser son mystère, de sculptures majestueuses d’Ólafur Elíasson à une large série de peintures abstraites (Bridget Riley, Helen Frankenthaler, Flora Moscovici, Isabelle Cornaro, Anna-Eva Bergman…), le parcours oscille entre des couleurs vives et des zones opaques, des troubles et des turbulences, des abîmes et des visions telluriques, des pleins et des déliés.

Si la proposition curatoriale articule subtilement les enjeux de l’abstraction en posant la question de ses effets perceptifs, il est aussi possible de l’oublier un peu pour laisser simplement son corps et son regard se prendre au jeu d’une divagation sensorielle. Grâce à toutes ces pièces qui troublent la vision et secouent la chair, il est tentant de se dégager du solide cadre narratif qui accompagne et éclaire le parcours structuré en six parties – l’aquatique, le cosmogonique, l’aérien, l’infini, le terrestre et l’abyssal, comme autant de registres visuels associés au paysage. Matthieu Poirier parle à propos de tous·tes les artistes réuni·es d’une “sensibilité sismique où prédominent l’instabilité, la mutation et le phénomène”.

Aux côtés de quelques chefs-d’œuvre consacrés, des pièces moins connues s’imposent dans le parcours par leur poésie pénétrante et la magie de leur mystère créatif. D’Ann Veronica Janssens (Magic Mirrors, soit deux plaques de verre brisé reflétant des lumières bleues et roses) à Philippe Decrauzat (newwave, une longue toile de plusieurs mètres de large, comme une vague qui submerge le regard qu’on lui porte), beaucoup d’artistes jouent avec les distorsions visuelles, comme s’ils et elles cherchaient, dans l’écart avec le réel pur, à nous “rapprendre à voir le monde”, selon les mots de Maurice Merleau-Ponty dans Phénoménologie de la perception. Ne jamais consentir à être tout à fait à l’aise avec l’évidence du visible, pour laisser le vertige nous envahir et nous faire revivre : le miracle de Vertigo tient à sa façon de confronter le regard à l’opacité des formes pour n’y découvrir, au fond, que la clarté du jour.

Vertigo à la Villa Carmignac, île de Porquerolles, jusqu’au 2 novembre.

  • cafeyn

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