À quelques heures de la cérémonie de clôture et alors qu’ils et elles ont multiplié les séances de ciné à 8 du mat, les allers et venues sur la Croisette et les verres jusqu’au petit matin au Vertigo, voici le palmarès de nos critiques envoyés spéciaux à Cannes.
Palme d’or : Sirāt d’ Óliver Laxe et Resurrection de Bi Gan – ex aequo
Le western pré-apocalyptique du cinéaste franco-espagnol est visuellement et musicalement à couper le souffle. Lire la critique
Le long métrage du cinéaste chinois, présenté en compétition à Cannes, mène le public dans une fantastique traversée cinéphile. Lire la critique
Grand Prix : L’Agent secret de Kleber Mendonça Filho
Kleber Mendonça Filho signe un film noir ambitieux, beau, fou, plein de délires réalistico-magiques. On a adoré. Lire la critique
Prix du Jury : La Petite Dernière de Hafsia Herzi
Avec une grande sensibilité, Hafsia Herzi sublime le roman autofictionnel de Fatima Daas. La preuve, s’il en fallait encore une, qu’elle est une grande cinéaste. Lire la critique
Prix d’interprétation féminine : Elsa Hoube, Janaina Halloy Fokan, Lucie Lareuill et Samia Hilmi dans Jeunes Mères
En compétition à Cannes, ce film choral suit les destins d’adolescentes en maison maternelle. Un inventaire bouleversant de la tristesse du monde et de ses consolations. Lire la critique
Prix d’interprétation masculine : Guillaume Marbeck dans Nouvelle Vague
Sur le papier, c’est un peu le projet qui fait peur, que l’on redoute de devoir appeler une “fausse bonne idée“ : reconstituer le tournage d’À Bout de souffle, le chef-d’œuvre emblématique de la Nouvelle VQeeague, réalisé par Jean-Luc Godard en 1959, avec évidemment Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo. Le tout mis en scène par un Texan sans doute intellectuel, cinéphile et branché qui porte des lunettes noires, un foulard autour du cou et un béret basque. Mais quelle idée, franchement ! Lire la critique
Prix de la mise en scène : Joachim Trier dans Valeur sentimentale
Quatre ans après Julie (en 12 chapitres), le Norvégien Joachim Trier revient au Festival de Cannes avec Valeur sentimentale, l’histoire d’un cinéaste qui cherche à reprendre contact avec ses filles et avec l’art. Un solide candidat à la Palme. Lire la critique
Prix du scénario : Jafar Panahi dans Un simple accident
Cela a été beaucoup dit et c’est vrai : voilà quinze ans que le cinéaste Jafar Panahi, considéré comme le chef de file de la “Nouvelle Vague iranienne” (il a remporté un Lion d’or à Venise en 2000 pour Le Cercle, l’Ours d’or à Berlin en 2015 pour Taxi Téhéran et le Prix du scénario à Cannes en 2018 pour Trois Visages), n’avait pu se rendre à Cannes. Lire la critique
Queer Palm : Le Rire et le couteau de Pedro Pinho
Film-fleuve (plus de 3h30) et coup de cœur de cette édition, Le Rire et le couteau commence donc par traverser le désert pour se déployer ensuite en Guinée-Bissau. C’est dans cette ancienne colonie portugaise que Sergio (Sérgio Coragem), un ingénieur environnemental portugais, se rend afin d’évaluer, pour les autorités locales, l’impact écologique de la construction d’une nouvelle route à travers une zone marécageuse reculée et occupée par des paysans. Lire la critique
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