Le magnifique moyen métrage “Berthe is dead, but it’s okay”, réalisé par Sacha Trilles, débarque sur France TV.
Après avoir fait sensation en festivals (il est notamment passé par les États généraux du film documentaire et a reçu le prix France Télévisions au Champs-Élysées Film Festival) Berthe is dead, but it’s okay débarque sur nos petits écrans. Dans la foulée de sa diffusion sur France 2 dans la nuit du 15 au 16 juin, le film sera disponible (gratuitement) sur le site et l’application France TV pendant une semaine.
L’occasion de (re)découvrir ce moyen métrage écrit et réalisé par Sacha Trilles. Le cinéaste suisse de 26 ans y filme sa grand-mère, Berthe, alors qu’elle a décidé de se donner la mort via une association d’aide au suicide. Entre plusieurs entretiens face caméra, sous forme de tendres confidences, Sacha met en scène Berthe dans des tableaux hyper-stylisés où ils s’approprient l’esthétique du western, du film de mafia et de l’opéra.
Ce n’est qu’un au revoir
Déluge de couleurs, de musiques, de formes, mais aussi de mots simples et consolants : Berthe is dead, but it’s okay donne tout dans un feu d’artifice d’une tendresse infinie. La perte prochaine d’un être cher y est l’occasion de se dire de jolies choses et de créer de belles images, avec une intensité et un jusqu’au-boutisme bouleversants.
L’amour du cinéaste pour sa grand-mère se ressent dans chaque mot, chaque cadre, dans l’orfèvrerie du découpage, l’éclatante direction artistique et surtout dans le refus catégorique de faire un film triste. Berthe is dead, but it’s okay est un objet drôle et incandescent, réalisé avec savoir-faire et enthousiasme.
La Nuit américaine
Cet artisanat passionné, Sacha Trilles s’amuse d’ailleurs à le documenter en laissant déborder du film quelques détails du fonctionnement d’un tournage (fonds verts, annonces de plan, maquillage). Il fait également la part belle aux technicien·nes et figurant·es avec qui il a collaboré.
Ainsi, Berthe is dead, but it’s okay est à la fois un film sur la nécessité thérapeutique de créer et sur le plaisir pris à l’ouvrage. En voilà une séduisante idée de faire du cinéma : fabriquer de jolies choses avec des gens qu’on aime, pour des gens qu’on aime.
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