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Des “Roseaux sauvages” à “Enzo”, le désir adolescent en question

par Jean-Marc Lalanne

Publié le 2 juillet 2025 à 9h00
Mis à jour le 1 juillet 2025 à 17h00

© Les Films de Pierre

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Revoir le film d’André Téchiné “Les Roseaux sauvages”, en parallèle d’“Enzo” et de “La Petite Dernière”, permet d’observer à quel point la découverte d’un désir gay à l’adolescence bouscule toujours autant.

Aujourd’hui ressort en salles Les Roseaux sauvages d’André Téchiné. Le film avait illuminé le printemps et l’été 1994 et suscité un courant d’amour comme aucun film de son auteur. Dans la France de 1962, à la veille de la déclaration d’indépendance de l’Algérie, dans une France violemment polarisée par la guerre, quelques lycéens dans l’attente des résultats du bac voient bourgeonner leurs désirs et leurs sentiments.

Avec ce film présenté comme autobiographique et dont le héros est un jeune homme gay cinéphile et originaire d’une petite ville de sud-ouest, le cinéma de Téchiné semblait faire soudain son coming-out : si l’homosexualité masculine traversait jusque-là une large part de son cinéma, jamais elle n’avait été racontée de façon aussi directe. L’éclosion d’un désir érotique minoritaire, l’isolement qu’entraîne cette prise de conscience, les sentiments mêlés de honte et de confusion qui en découlent, puis leur nécessaire dépassement, tout cela n’avait jamais été traité de façon aussi limpide, aussi juste et aussi sensible. Le film fut un petit phénomène de société, suscita en son temps des masses de coming-out de jeunes gays qui se sentaient soutenus et compris par lui. Dans une France d’avant le Pacs et le mariage pour tous·tes, Les Roseaux sauvages sut si bien rassembler qu’il obtint un large succès public et une flopée de César.

André Téchiné en citation pour parler du désir adolescent

31 années nous séparent désormais de ces Roseaux sauvages. Le film est aujourd’hui aussi éloigné de notre présent que du lointain passé (1962) qu’il évoquait. Et pourtant, son souvenir luit dans quelques-uns des plus beaux films français de l’année. Tout d’abord dans Enzo de Robin Campillo, qui présente tant de similitudes avec le film d’André Téchiné qu’on imagine mal que son auteur ne s’y soit pas référé : le désir d’un adolescent issu d’un milieu social bourgeois pour un corps perçu comme prolétaire, la lumière irradiante d’un été dans le sud rendu dans les deux films par la même cheffe-opératrice (Jeanne Lapoirie), une scène absolument identique où l’adolescent gay se réveille en pleine nuit tenaillé de désir pour le garçon hétéro qui dort dans un lit voisin et s’approche en tapinois de lui pour poser sa main sur son corps endormi.

Et enfin la plus touchante des correspondances : l’actrice Élodie Bouchez, meilleure amie du garçon des Roseaux sauvages et maman compréhensive d’Enzo. La scène où elle insinue avec beaucoup de tact qu’elle a deviné le désir de son fils pour son collègue de chantier et lui offre la possibilité d’enfin se confier, est doublement émouvante. Pour ce qui s’y joue à l’échelle du film de Robin Campillo, mais aussi par toutes les interférences qu’elle produit dans notre mémoire cinéphile. L’amie un peu maternelle des Roseaux est devenue la maman très amicale d’Enzo et elle a toujours la douceur de voix, la présence sensuelle et le visage frémissant d’Élodie Bouchez, ange gay-friendly toujours aussi bienveillant à travers les âges. 

Découvert à Cannes, La Petite Dernière d’Hafsia Herzi (en salle le 22 octobre), décrit aussi cette émotion particulière, cet étonnement presque à découvrir en soi un désir autre que celui de son entourage dont on ne sait encore trop quoi faire sinon dans un premier temps le dissimuler – et, de façon certes moins frontale qu’Enzo, le film évoque aussi par endroits Les Roseaux. 30 ans après le film de Téchiné, on aurait pu penser que les fictions du coming-out seraient un peu moins torturées. Les films de Campillo et d’Hafsia Herzi inclinent à penser l’inverse. Même dans un environnement familial tolérant (comme dans Enzo), même face à une mère extrêmement aimante (La Petite Dernière), un empêchement subsiste, enfreint l’affirmation de soi. Une honte séculaire, héritée d’une longue histoire d’oppression et dont ces deux beaux films récents scrutent avec acuité les modalités de reproduction.  

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