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3 min

Jean-Louis Schefer, les images de sa vie

par Jean-Marie Durand

Publié le 8 juin 2022 à 11h36
Mis à jour le 10 juin 2022 à 10h07

Capture d'écran YouTube.

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Théoricien du cinéma, grand connaisseur de la peinture occidentale, Jean-Louis Schefer a disparu ce 8 juin. Il laisse derrière lui une œuvre foisonnante, entièrement traversée par le goût des images.

Deux semaines après celle de Jean-Louis Comolli, la disparition de Jean-Louis Schefer, à l’âge de 83 ans, vient tristement alourdir le tombeau hexagonal des penseurs élégants des images, sans lesquels les mystères du regard, les règles des systèmes figuratifs et l’idée même de représentation seraient bien ternes et sans saveur.

Bien que moins connue du grand public que celle de Georges Didi-Huberman, son œuvre foisonnante et mouvante, oscillant entre essais d’esthétique du cinéma et de la peinture, livres de sémiologie et réflexions philosophiques, restera comme l’une des plus stimulantes sur ce que nous disent, nous révèlent et nous cachent les images.

Entremêlant dans des textes habités mais exigeants une couche de théorie pure et des élans plus intimes et sensibles, Jean-Louis Schefer était tout autant un écrivain qu’un philosophe, un critique d’art qu’un savant, prolongeant en cela une tradition esthétique remontant au moins à Roland Barthes, sous l’autorité duquel il s’initia aux écritures figuratives, au début des années 1960 à l’École des hautes études.

Né en 1938, il a partagé une partie de l’histoire du structuralisme dans le champ de la sémiologie des images, en travaillant comme philologue pour la rédaction d’un dictionnaire italien et français à Milan en 1965, puis en publiant son premier livre en 1969, Scénographie d’un tableau, réflexion sur le statut de l’image et du texte déjà nourrie par son amour de la peinture vénitienne.

L’Homme ordinaire du cinéma

Il participe dès les années 1970 à de nombreuses revues, de Tel Quel à Critique, de Communications aux Cahiers du cinéma, même si sa plus grande aventure dans les revues restera Trafic, lancée en janvier 1992. Dans le premier numéro, il écrit aux côtés de Serge Daney, Jean-Luc Godard, Raymond Bellour et Jean-Claude Biette. De 1970 à 1980, il enseigne à l’université l’analyse picturale et tient même un séminaire de recherche à l’École normale supérieure, qui débouche sur la publication en 1975 de son second livre, L’Invention du corps chrétien, qui précède son grand livre, resté mythique dans le champ des études de cinéma, L’Homme ordinaire du cinéma, publié en 1980.

Dans cette réflexion majeure sur l’expérience du spectateur de cinéma, l’auteur s’interroge sur le sens des images et les secrets de la “machine” cinématographique qui produit non seulement des films, mais aussi des spectateurs, des narrations mais aussi des corps regardants. Analysant des photographies de films de Renoir, Hitchcock ou Dreyer, Schefer s’attarde avec précision sur des cadres, des lumières, des détails de mise en scène, dont les descriptions accumulées prouvent combien les images l’habitent autant qu’il habite lui-même dans leur monde.

L’image révélatrice de la vie

Ce n’est qu’à la fin des années 1990 que son travail déborde un peu les frontières fermées du cercle des esthètes érudits. Édité dès 1997 par les éditions P.O.L., où se distinguent d’autres grandes plumes du cinéma (Daney, Bellour, Rollet, Aumont, Biette…), il écrit beaucoup, oscillant toujours entre la peinture, la théologie et le cinéma (Main courante, Figures peintes, Cinématographies, Images mobiles, La Cause des portraits, L’Image et l’Occident, Le Temps dont je suis l’hypothèse, Squelettes et autres fantaisies…).

Dans tous ses livres transpire la même acuité visuelle, vibre le même savoir universel sur la question des images et des icônes. Dans l’un de ses derniers livres, Carré de ciel, publié en 2019, il s’intéresse aux tableaux de Dürer, Chardin, Rembrandt, Goya, Monet, Bonnard, et interroge chez eux la magie de la lumière, qui représente “le corps d’une chose tantôt impalpable et invisible, pure condition de la visibilité, et tantôt pâte, flot, nuée”. Pour justifier sa réflexion, il écrit : “Je regarde des tableaux depuis mon enfance. Je ne sais pourquoi, un jour, l’idée que les maisons peintes ne logeaient que des écluses de lumière m’a dicté ce livre.”

Interroger la lumière dans toutes ses variations, sonder ce que dit le geste de contempler un tableau, tenter de comprendre en quoi l’image, plutôt qu’entrer en rivalité avec la vie, la révèle au plus profond d’elle-même. Traversant grâce à une érudition sidérante l’histoire et les champs de la représentation, la vitalité de l’œuvre de Jean-Louis Schefer se joue dans cette incessante nécessité de se rapprocher de ce qui le rendait plus vivant lui-même : ces images dont il a fait le tour avec virtuosité et auxquelles il manquera désormais, comme dans un désert aride, un ami complice, une vigie attentive, un chef discret.

i

Après avoir exploré l’univers de Jean-Louis Schefer, vous pourriez être intéressé par d’autres perspectives sur le cinéma et l’art. Découvrez comment les artistes se confrontent à la psychanalyse dans Au Centre Pompidou-Metz, les artistes passent sur le divan des “Lacan, l’exposition”. Si vous êtes passionné par les livres de cinéma, ne manquez pas Daney, Deneuve, Cocteau : les livres de cinéma à lire cet automne, qui propose une sélection incontournable pour enrichir votre bibliothèque. Pour une plongée dans l’œuvre d’un cinéaste engagé, lisez Jean-Marie Straub, l’irréductible marxien qui voulait “déterrer la vérité sous les décombres”. Jean-Luc Godard, une figure emblématique du cinéma, partage sa vision unique dans Jean-Luc Godard : “Le cinéma n’est pas fait pour gagner de l’argent, mais pour en perdre”. Si vous souhaitez approfondir votre compréhension de l’œuvre de Schefer, Pourquoi “L’Homme ordinaire du cinéma” de Jean-Louis Schefer est un des plus beaux livres de cinéma jamais écrit est un article à ne pas manquer. Enfin, pour rendre hommage à une autre figure influente du cinéma, lisez Mort de Jean-Louis Comolli, critique et documentariste.

À lire également
  • Description : Ghada Amer, *And the Beast*, 2004
    Au Centre Pompidou-Metz, les artistes passent sur le divan des “Lacan, l’exposition”
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  • Jean-Marie Straub, l’irréductible marxien qui voulait “déterrer la vérité sous les décombres”
  • Jean-Luc Godard : “Le cinéma n’est pas fait pour gagner de l’argent, mais pour en perdre”
  • Pourquoi “L’Homme ordinaire du cinéma” de Jean-Louis Schefer est un des plus beaux livres de cinéma jamais écrit
  • Mort de Jean-Louis Comolli, critique et documentariste
  • Jean-Louis Schefer
  • Nécrologie

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