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“La Prisonnière de Bordeaux” : Patricia Mazuy offre une œuvre politique, entre lutte des classes et sororité

par Marilou Duponchel

Publié le 26 août 2024 à 8h00
Mis à jour le 8 août 2024 à 15h10

© Rectangle Productions

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Ce faux polar scrute l’amitié improbable de ses deux héroïnes, réunies par l’adversité et un rapport à la fiction propre au féminin.

“C’est épuisant de mentir, c’est trop de travail”, dit Alma (Isabelle Huppert) à Mina (Hafsia Herzi). Les deux femmes se sont rencontrées à la prison de Bordeaux où leurs conjoints purgent leur peine. Alma, bourgeoise, vit seule dans une maison trop grande. Mina, elle, galère avec ses deux enfants et a hérité des dommages causés par son compagnon (une affaire de montres volées). Prisonnières, elles le sont toutes les deux, d’abord de leur condition sociale distincte, et surtout de leur statut de femmes.

“Qui a deux maisons perd sa raison”, pensait Rohmer dans Les Nuits de la pleine lune. Alma et Mina, entre la riche demeure dans laquelle elles cohabitent désormais et la prison, résistent à la folie en mentant, même si, effectivement, cela est épuisant. La première fois que Mina apparaît à l’écran, c’est en qualité de tragédienne : alors que son parloir lui est refusé, la jeune femme se jette à terre, mime un malaise et récolte, au passage, un sourire complice et approbateur d’Alma qui la reconnaît comme l’une des siennes. Plus loin dans le film, c’est à Alma, devant la directrice d’une école, de faire son numéro pour que les enfants de Mina soient scolarisé·es.

Le fardeau de la performance

Pour son nouveau long-métrage, Patricia Mazuy, qui retrouve Isabelle Huppert après Saint-Cyr (2000) et rencontre Hafsia Herzi pour la première fois, réalise un film qui résiste aux convenances de genre (le cinéma social) mais pas à celles du genre féminin et du déterminisme. En imaginant la rencontre improbable entre ces femmes qui d’ordinaire ne partageraient rien, Mazuy filme non seulement un idéal (et “même si c’est pas vrai, c’est vrai”, comme le dit Alma, “rien à foutre”), mais aussi une intuition très pertinente sur la condition féminine et le mensonge.

L’association des deux raconte le leurre à être femme et la mascarade déployée par celles qui y concèdent. À plusieurs reprises, Alma et Mina performent comme deux actrices leurs rôles. Elles le savent et leur amitié, ou leur amour (le film joue de cette ambiguïté), est précisément attachée à ce secret partagé. La relation, et le rêve de mixité qu’elle porte, est d’ailleurs menacée quand Mina trompe Alma par une mise en scène tronquée du réel.

Western amoureux ou faux polar, comédie ou mélo, La Prisonnière de Bordeaux, derrière son visage plus doux et harmonieux que les récents films de Mazuy (Paul Sanchez est revenu !, 2018, Bowling Saturne, 2022), est lui aussi habité par le vif désir de tout foutre en l’air, de laisser s’échapper ses héroïnes condamnées. Mais la fuite est aussi un fardeau – Édouard Louis l’écrit dans Monique s’évade – réservé à celles qui “peuvent profiter”, quand d’autres “doivent toujours lutter”.

La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy, avec Hafsia Herzi, Isabelle Huppert, Noor Elsari. En salle le 28 août.

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  • critique
  • Hafsia Herzi
  • Isabelle Huppert
  • Patricia Mazuy

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