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4 min

Pourquoi il faut (re)voir “La Bataille de Solférino”, le premier film de Justine Triet

par Robin Vaz

Publié le 4 octobre 2023 à 11h32
Mis à jour le 4 octobre 2023 à 11h32

Lætitia Dosch et Vincent Macaigne dans "La bataille de Solférino" de Justine Triet (capture d'écran/Shellac)

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Ce mercredi, Shellac ressort en salle le premier long métrage de la cinéaste, dix ans après sa première diffusion.

Revoir La Bataille de Solférino en 2023 nous conduit à éprouver le temps passé en une décennie et ce à double titre. Les images s’actualisent au prisme de notre savoir actuel, tant au regard de l’évolution de la carrière de Triet – et plus largement de celle du cinéma d’auteur français – qu’au regard des mutations politiques de la France.

Mais replongeons-nous d’abord en septembre 2013. La Bataille de Solférino sort en salle après une première projection à l’ACID, au festival de Cannes. Le film est signé par une jeune cinéaste, déjà remarquée en 2012 pour un court-métrage (Vilaines filles, mauvais garçons) dans lequel jouait l’actrice principale de son premier long, Laetitia Dosch. Elle interprète ici une journaliste de la chaîne d’information I-Télé, qui doit couvrir l’annonce des résultats de l’élection présidentielle du 6 mai 2012 au siège du Parti socialiste, rue de Solférino, à Paris. Mais ce jour-là, Vincent, son ancien compagnon instable, décide de se rendre à l’appartement de la jeune femme pour voir ses deux filles gardées par un baby-sitter. Vincent Macaigne, qui incarne l’ex toxique, est alors un comédien prometteur à l’affiche de quatre autres films sortis à peu près en même temps que La Bataille : Deux automnes trois hivers de Sébastien Betbeder, La Fille du 14 juillet d’Antonin Peretjatko, Tonnerre de Guillaume Brac et Tristesse Club de Vincent Mariette. À leurs côtés, deux acteurs inconnus du grand public : Virgil Vernier joue le rôle du nouveau compagnon de Laetitia et Arthur Harari donne ses traits à l’ami “presque avocat” de Vincent.

Nous ne le savions pas encore, mais en dix ans cette jeune garde allait reconfigurer la carte du cinéma d’auteur français pour finalement en occuper le centre. Depuis 2013, Laetitia Dosch et Vincent Macaigne ont tous deux été nommés aux César, tandis qu’Arthur Harari et Virgil Vernier ont réalisé deux longs métrages particulièrement remarqués, Diamant Noir et Onoda pour le premier, Mercuriales et Sophia Antipolis pour le second.

Dans le rétro

Mais l’évolution la plus spectaculaire reste celle de Justine Triet, qui, en quatre longs métrages, est passée par toutes les sélections du Festival de Cannes pour finalement remporter la Palme d’or cette année avec Anatomie d’une chute et conquérir le grand public. À ce titre, la redécouverte de La Bataille quelques mois après Anatomie crée des téléscopages entre les deux films qui rendent apparents certains détails communs aux deux réalisations. Il y a bien sûr le personnage de l’avocat amateur interprété par le compagnon de Triet et co-scénariste d’Anatomie, Arthur Harari (qui campe en ce moment en salle un avocat confirmé dans Le Procès Goldman), mais également certains motifs, comme la présence d’un chien (un labrador en 2013, un border collie en 2023) ou la récurrence d’une phrase musicale au clavier.

Plus encore que ces motifs, les deux films ont en partage un même sujet, quand bien même leurs formes et approches respectives diffèrent l’une de l’autre (un docu-fiction ouvert à l’imprévu contre un film de procès parfaitement maîtrisé) : dans les deux cas, les couples formés par Laetitia et Vincent et par Sandra et Samuel ont “merdé chimiquement”. Les titres métaphoriques nous en disent un peu plus sur ce glissement dans la manière d’aborder le couple : dans le premier, le film se place au cœur de la bataille, dans le second, la bataille a déjà eu lieu et il s’agit alors de prendre ses distances pour en faire l’analyse. En ce sens, Anatomie d’une chute prolonge ce que tentait maladroitement de faire l’avocat improvisé de La Bataille : calmer le jeu, inviter à prendre ses distances pour examiner rationnellement les raisons et torts de chacun.

Chaos

Chez Triet, le couple et l’amour se définissent, essentiellement, par leur dimension chaotique. La relation est traversée par des sentiments contradictoires, par des mouvements de corrections et de révisions qui font coexister des émotions incompatibles et mènent jusqu’à l’inidentifiable de l’affect. Il s’agit peut-être là du cœur du cinéma de Triet, hérité de celui de Cassavetes, qui conduisait à la dispute finale de La Bataille, d’abord intense et très violente, puis étrangement adoucie et presque tendre. Face à ces images, impossible de ne pas penser à la dispute d’Anatomie, dont un enregistrement est diffusé au tribunal afin d’être méthodiquement analysé pour disséquer la relation.

En ce sens, la séquence semble actualiser ce qui était virtuel dans La Bataille, et laissée au jugement du spectateur. Seulement, la texture des sentiments ne se laisse pas si facilement appréhender. Anatomie devient le récit d’une nouvelle bataille, celle qui oppose l’approche judiciaire, méthodique et rationnelle, au chaos profond des affects qui continue de sourdre dans le cinéma de Triet.

“Le changement, c’est maintenant”

Outre cette mise en regard du film avec la filmographie de Triet, notre perception des images documentaires de l’élection de François Hollande en 2012 n’a plus vraiment la même valeur en 2023. Si ces séquences se voilaient d’une dimension satirique vis-à-vis du traitement médiatique des chaînes d’info en continu, celle-ci a sans doute perdu de sa force. Non seulement cette critique est aujourd’hui plus convenue, mais elle appellerait sans doute à une charge plus violente à présent (I-Télé est depuis passée dans les mains de Vincent Bolloré et est devenue CNews). La satire laisse ainsi place à d’autres émotions, comme une forme de mélancolie qui naît à la vision de ces partisans portés par l’espoir de retrouver la gauche à la tête de l’État après 22 ans de la droite au pouvoir. Néanmoins, ce sentiment se teinte rapidement d’une certaine amertume : depuis, cette promesse a été largement trahie. Le slogan de campagne de Hollande, “Le changement c’est maintenant”, sonne comme de l’ironie tragique lorsqu’on sait qu’en dix ans la droite a largement repris la main sur l’agenda politique. À ce titre, les quelques images des tensions policières filmées à la fin de la journée dans La Bataille nous semblent même anodines comparées à l’extrême violence des répressions policières depuis l’élection de Macron.

Puisqu’en dix ans, l’état du cinéma et du monde a changé, La Bataille de Solférino n’est peut-être plus tout à fait le même film. Ses images reflètent une décennie passée et gagnent des dimensions et significations qui dépassent les intentions de la jeune cinéaste de 2012. Bref, autant de raisons de redécouvrir en salle le premier film de Justine Triet.

La Bataille de Solférino, de Justine Triet, en salle mercredi 4 octobre

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Découvrez le parcours de Justine Triet, réalisatrice de “La Bataille de Solférino”, et son évolution dans le cinéma français. De son premier film à ses dernières réalisations, comme “Anatomie d’une chute”, présenté à Cannes, les critiques des Inrocks vous accompagnent dans la filmographie de la réalisatrice. 

En 2016, notre critique Jean-Marc Lalanne salue le portrait de femme complexe et nuancé de Justine Triet dans “Victoria”. Le film est présenté en ouverture de la Semaine de la critique à Cannes. En 2019, elle signe “Sibyl”, avec Virginie Efira et Adèle Exarchopoulos, présenté en compétition officielle à Cannes. 

En 2023, elle revient sur la Croisette avec “Anatomie d’une chute”, un film de procès avec Sandra Hüller, Swann Arlaud et Milo Machado Graner. Présenté en compétition officielle, il est récompensé par la Palme d’or. 

Elle a également réalisé des courts métrages, comme “Des ombres dans la maison” et “Sur place”, à découvrir dans le cadre de la Fête du court métrage. 

Retrouvez également nos critiques des films de ses acteur·trices fétiches, comme Virginie Efira dans “Nos batailles” de Guillaume Senez, ou encore Swann Arlaud dans “Anatomie d’une chute”. 

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