Le président algérien s’exprime pour la première fois sur l’affaire et qualifie Boualem Sansal “d’imposteur envoyé” par la France.
C’est la toute première fois depuis le début de cette affaire qu’Abdelmadjid Tebboune, le président algérien, s’exprime sur la question. Pourtant, cela fait plus d’un mois que l’écrivain Boualem Sansal a été arrêté et emprisonné par les autorités algériennes, et depuis deux semaines, il aurait été placé en unité de soin. En cause ? Ses propos très critiques de la politique du pays exprimés notamment dans des médias d’extrême droite français.
“Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité, ne connaît pas son père et vient dire que la moitié de l’Algérie appartient à un autre État”, déclare Tebboune dans un extrait d’un discours officiel, rapporté par le site d’information algérien TSA. Il y fait référence au discours de l’auteur de 2084 : la fin du monde selon lequel une partie du Maroc aurait été tronquée pendant la colonisation au profit de l’Algérie. Des paroles polémiques qu’il a tenues dans une interview-vidéo pour Frontières, journal d’extrême droite. À ce titre, l’écrivain algérien Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui punit “comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.”
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