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“Je crains moins le virus que notre normalité” : les mots amers de Nicolas Mathieu sur la crise 

par Mathieu Dejean

Publié le 30 mars 2020 à 10h37
Mis à jour le 17 mars 2021 à 15h21

(Joël Saget / AFP)

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L’écrivain Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 avec Leurs enfants après eux (Actes sud), a publié un billet très inspiré sur Instagram, au sujet de la crise sanitaire.

Sur Instagram, Nicolas Mathieu publie chaque jour un post assez long, dans lequel il raconte sa vie en confinement, et fait part de ses réflexions sur la crise que nous traversons. Le 29 mars, l’article qu’il a publié était particulièrement inspiré, même s’il était marqué par une note de pessimisme assez prononcée. Au jour 12 ou 13 du confinement, l’auteur de Leurs enfants après eux, confiné chez lui à Nancy, écrit ainsi : “Une peur chasse l’autre. Maintenant, je crains moins le virus que notre normalité.” Qu’entend-il par là ? Tout simplement, que la crise sanitaire causée par l’épidémie de coronavirus ne semble pas suffire à nous faire changer de système. Il l’espérait pourtant, car, “en comparaison des désordres que nous promet notre nouveau climat, cette épidémie fait figure de pschitt bénin”, estime-t-il.

“Notre époque se paie d’oxymores”

Mais voilà, au sommet de l’Etat comme dans la citoyenneté, une sorte de dissonance cognitive nous empêche encore selon lui de prendre la mesure des choses. “Après le développement durable et la croissance verte, on nous servira bientôt de la résilience démocratique, de la performance humaniste, du statu quo de progrès, des grands soirs libéraux, une finance conscientisée. Notre époque se paie d’oxymores, elle cache son cadavre à venir sous un déluge d’en même temps”, commente Nicolas Mathieu d’une plume acerbe et funèbre.

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A post shared by Nicolas Mathieu (@nicolasmathieu)

>> A lire aussi : Arlette Farge imagine “le premier jour de la fin du confinement”

“On fera du yoga jusqu’en enfer”

La déception et la désillusion sont donc de taille : “J’imaginais un réveil en sursaut, comme en plein cauchemar. Quedal. Dans les palais, ça cause toujours com, ça tactique, ça louvoie. Chez les enfants gâtés, on fait comme d’hab, on transforme chaque minute en occasion de jouir. Les drames sont définitivement solubles dans le lifestyle. L’exhibition des desserts et la course au bonheur se poursuivent peinard. On fera du yoga jusqu’en enfer.”

“Des historiens se pencheront un jour sur notre psychopathie fin de siècle”

C’est cette normalité-là, ultra-résiliente, même dans la situation extraordinaire que nous vivons, qui l’exaspère donc. Quand il pense au monde d’après, Nicolas Mathieu est donc très inquiet, puisque personne ne semble vouloir sacrifier un brin de sa félicité aux changements de grande échelle qu’il faudrait faire. Il conclut donc par une punchline à méditer : “Des historiens se pencheront un jour sur notre psychopathie fin de siècle. Ils diront ces gens n’auraient pas sacrifié une minute de joie pour sauver leur monde.”

En dépit de son pessimisme sur l’avenir, le post de Nicolas Mathieu a été abondamment partagé sur les réseaux sociaux, témoignant du fait que d’autres que lui partagent son scepticisme. En espérant que cela serve d’avertissement… 

"Les drames sont définitivement solubles dans le lifestyle. L'exhibition des desserts et la course au bonheur se poursuivent peinard. On fera du yoga jusqu'en enfer" : très inspiré Nicolas Mathieu (sur Insta) au jour 13 du confinement pic.twitter.com/uVFQbdDpbo

— Robin Andraca (@RobinAndraca) March 29, 2020

Nicolas Mathieu : «On fera du yoga jusqu'en enfer» (ce dimanche matin sur son compte instagram) pic.twitter.com/z0u8i8srG1

— Clément Quintard (@ClementQuintard) March 29, 2020

"On fera du yoga jusqu’en enfer"
Recadrage de Nicolas Mathieu.
"Des historiens se pencheront un jour sur notre psychopathie fin de siècle. Ils diront ces gens n’auraient pas sacrifié une minute de joie pour sauver leur monde."
La baffe dont j’avais besoin ce matin. pic.twitter.com/gPDVGXVlUq

— Aurelia Paganelli (@aurepaganelli) March 29, 2020

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Découvrez d’autres articles sur le sujet dans nos archives.

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