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4 min

La place des femmes et de la jeunesse en Iran dans l’œil de trois autrices

par Sylvie Tanette

Publié le 4 avril 2023 à 9h00
Mis à jour le 20 mars 2023 à 17h15

© Francesca Mantovani/Gallimard

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Comment écrire et publier librement dans un Iran contemporain où la censure fait rage ? Les textes de Mahsa Mohebali, Nasim Marashi et Aliyeh Ataei, traduites en français pour la première fois, témoignent de leur courage. 

L’automne dernier, nos écrans ont été envahis d’images saisissantes venues d’Iran : des manifestantes retiraient leur voile. Trois romancières téhéranaises sont enfin traduites en français, et leurs livres, écrits avant l’insurrection, apportent un éclairage intéressant sur la situation de leur pays.

Publié en 2008, Téhéran Trip (La Croisée) de Mahsa Mohebali raconte une journée particulière dans la vie de la jeune Shâdi. Téhéran essuie une série de secousses sismiques, et alors que ses parents cherchent à s’enfuir, Shâdi se réveille encore hagarde des frasques de la veille et part à la recherche de son dealer avec ses ami·es. Au fil des heures, la ville semble prise de folie et les jeunes se réjouissent du chaos.

Dans L’automne est la dernière saison (Zulma), sorti en 2014 en Iran, Nasim Marashi fait entendre les voix de trois amies qui se sont connues à l’université. L’une attend désespérément son visa pour la France où elle veut poursuivre ses études, l’autre est devenue journaliste et tente de se remettre du départ de son mari qui a émigré sans elle, la troisième est pleine d’ambition mais hantée par le passé. Tour à tour, ces jeunes femmes confient leurs difficultés à vivre selon leurs choix.

Enfin, en 2021 dans La Frontière des oubliés, Aliyeh Ataei attirait l’attention sur la situation particulière des Afghans et des Afghanes ayant émigré en Iran après l’invasion soviétique. Le livre, qui paraît chez Gallimard, est un ensemble de neuf textes courts, chacun mettant en lumière une étape particulière dans la vie de la narratrice, de l’enfance au mariage.

Nasim Marashi © Florence Brochoire

Contourner les interdits

Ces trois livres ne sont pas pour autant réductibles à leur valeur documentaire. Tout·e exilé·e peut se retrouver dans les questionnements d’Aliyeh Ataei. Et Nasim Marashi met en scène des héroïnes modernes auxquelles s’identifieront des femmes dans toutes les capitales du monde. De même, le mal-être de Shâdi peut être partagé par des ados de n’importe quelle nationalité. Sauf qu’en Iran, pour être publiés, ces textes ont dû déjouer la censure, ce qui oblige à les truffer d’ellipses pour contourner les interdits.

“Tout Iranien comprend qu’il s’agit d’alcool, mais comme l’alcool est interdit, on ne l’écrit pas”

Laure Leroy, éditrice de Nasim Marashi, explique : “Il faut respecter un certain nombre d’apparences. Dans le livre, quand on lit que quelqu’un boit un verre, tout Iranien comprend qu’il s’agit d’alcool, mais comme l’alcool est interdit, on ne l’écrit pas.”

Tiffany Gassouk, éditrice d’Aliyeh Ataei chez Gallimard fait remarquer que l’autrice est dans une situation singulière : “Le fait d’évoquer des personnes afghano-iraniennes a permis de ne pas trop attirer l’attention de la censure, qui s’intéresse principalement aux descriptions d’Iraniens pur jus.”

Différentes facettes de la complexité iranienne

Les romancières usent aussi de métaphores. Ainsi les secousses sismiques qui chamboulent Téhéran dans le roman de Mahsa Mohebali peuvent être lues comme une explosion révolutionnaire. Toutefois Téhéran Trip, où l’héroïne se rase la tête et met un bonnet plutôt qu’un voile, a très vite été interdit, et Mahsa Mohebali a essuyé plusieurs condamnations. Elle n’a plus le droit de sortir d’Iran, doit s’abstenir de toute activité littéraire et ne peut donner d’interview.

“Fumer en public, par exemple, était mal vu, mais on le faisait quand même”

Shabnam Jafarzadeh, sa traductrice, se souvient de la sortie du livre, alors qu’elle-même était étudiante à Téhéran : “Il était exceptionnel de montrer ainsi la vie d’une femme. Fumer en public, par exemple, était mal vu, mais on le faisait quand même. Ce genre de situation apparaît dans le livre.”

Mahsa Mohebali © Dirk Skiba

En effet, en regardant évoluer les héroïnes de ces textes, on découvre qu’une sorte de double réalité semble régir les vies des protagonistes. Il y a les interdits et les mille façons de les défier. “Dès le début les gens ont résisté, s’ingéniant à contourner l’obligation du port du voile en arborant des couleurs vives, malgré les risques, souligne Shabnam Jafarzadeh. Le titre original de Téhéran Trip, traduit, est littéralement Ne t’en fais pas. Un message très positif.” Mais aujourd’hui, alors qu’une répression implacable s’est abattue sur l’Iran, ces autrices sont contraintes de faire attention au moindre de leur mot.

Un quatrième livre, Quitter Téhéran, celui-ci publié en français, chez Bayard, peut compléter ce tableau iranien. Signé par la journaliste Naïri Nahapétian, arrivée en France à 9 ans à la fin des années 1970, en pleine révolution islamique. À paraître le 6 avril, ce récit intime croise ses souvenirs d’enfance à Téhéran et les reportages qu’elle y a effectués ces dernières années. Il permet d’éclairer une autre facette de la complexité iranienne, en décrivant le statut de la communauté arménienne d’Iran, à laquelle appartient la famille de l’autrice.

La Frontière des oubliés de Aliyeh Ataei (Gallimard), préfacé par Atiq Rahimi et traduit du persan (Iran) par Sabrina Nouri, 120 p., 18 €. En librairie le 6 avril.

L’automne est la dernière saison de Nasim Marashi (Zulma), traduit du persan (Iran) par Christophe Balaÿ, 272 p., 22 €. En librairie.

Téhéran Trip de Mahsa Mohebali (La Croisée), préfacé et traduit du persan (Iran) par Shabnam Jafarzadeh, 176 p., 20 €. En librairie.

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Pour approfondir votre compréhension de la place des femmes et de la jeunesse en Iran, découvrez le film d’animation « Téhéran tabou » qui met en lumière les paradoxes de la société iranienne. Dans « Les Chats persans », plongez dans le quotidien des jeunes musiciens de Téhéran. Leïla Slimani nous emmène dans son combat féministe en Chine. Côté littérature, retrouvez nos 40 romans préférés de la rentrée littéraire ainsi que « Les exilés meurent aussi d’amour », une évidence racontée par Abnousse Shalmani. Enfin, ne manquez pas l’exposition consacrée à la scène iranienne à Paris.

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