Le bon sexe selon Nicolas Mathieu : “Ni Sade, ni Gérard de Villiers”

par Nelly Kaprièlian

Publié le 15 juillet 2022 à 19h00
Mis à jour le 25 août 2022 à 12h39

[Spécial Sexe] L’auteur du roman “Connemara”, sorti en février, évoque ses premiers émois, les soupeurs et Pierre Louÿs.

Qu’est-ce qui est excitant aujourd’hui ?

La complicité.

La première image érotique vue ?

Les planches d’anatomie de l’encyclopédie Tout l’univers.

Une scène de sexe préférée en littérature ?

J’avais été assez bouleversé par Trois filles de leur mère, de Pierre Louÿs, par sa puissance de transgression (inimaginable) et la beauté de son style. Ce n’est peut-être pas là que je trouverai ma scène préférée, mais c’est ce que j’ai lu de plus aveuglant dans ce domaine.

Un mot excitant ?

Viens.

Une icône érotique ado ?

Ashlyn Gere.

Et aujourd’hui ?

Je peux me planter, mais il me semble que les icônes, les role models, les totems, c’est précisément un truc d’ado.

Un souvenir de la première fois ?

Un souvenir bref.

La dernière chose apprise sur le sexe ?

En lisant La Vespasienne, de Sébastien Rutés, j’ai appris ce qu’est un “soupeur”.

Comment bien écrire une scène de sexe ?

Éviter les clichés (ni Sade, ni Gérard de Villiers), chercher à rendre la sensation, et comme pour tout dans un roman : croire aux personnages et aux situations.

Connemara de Nicolas Mathieu (Actes Sud), 400 p., 22 €.

Après avoir exploré la vision du bon sexe selon Nicolas Mathieu, vous pourriez être intrigué par d’autres perspectives sur le désir et l’identité. Découvrez l’article de Laure Adler : “Je rêvais d’être Gena Rowlands”, qui offre un regard introspectif sur les aspirations et les identités féminines. Pour une approche plus personnelle des émotions, plongez dans Gaspard Augé : “J’étais terrorisé à l’idée de parler à l’être aimé”, où l’auteur partage ses craintes et ses expériences amoureuses. Si le sexe et ses complexités vous intéressent, Barbara Carlotti : “Impossible de résumer le sexe…” propose une réflexion sur l’indéfinissable nature de la sexualité. L’article Cat Power : “Petite fille, je ne m’identifiais pas du tout aux femmes” explore les questions d’identité et de genre, offrant un récit personnel et poignant. Pour une exploration du désir sous un angle différent, lisez Anaïs Demoustier : “Je suis intimidée par mon propre désir”, où l’actrice parle de ses propres confrontations avec le désir. Enfin, laissez-vous surprendre par Augustin Trapenard : “Daniel Day-Lewis érotiserait le Petit Robert”, une réflexion sur la puissance de l’érotisme et de la séduction à travers les mots.