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5 min

Rentrée littéraire 2023 : comment aimer aujourd’hui ?

par Nelly Kaprièlian et Pauline Le Gall

Publié le 21 août 2023 à 15h55
Mis à jour le 21 août 2023 à 15h55

La rentrée littéraire en 2009 (AFP Photo / Mychèle Daniau)

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L’amour, l’intime et la vie privée sont au cœur d’une rentrée littéraire 2023 marquée par le refus de toute forme de domination six ans après le début de #MeToo. Romancier·ères débutant·es ou confirmé·es se demandent ainsi comment l’on fait pour s’aimer.

Si dans Pauvre folle, son meilleur roman, Chloé Delaume revient sur le féminicide dont sa mère a été la victime quand elle avait dix ans – tuée sous ses yeux par son père, qui pointera l’arme sur elle pendant longtemps, avant de se suicider devant elle –, c’est pour montrer l’onde de choc, les effets et les conséquences qu’un acte violent par excellence, acmé d’un système misogyne bien en place depuis des millénaires, aura sur toute la vie de l’enfant, de la fille de cette femme assassinée par son conjoint.

Comment aimer, en effet ? Comment aimer les hommes, leur faire confiance ? Comment faire avec les émotions, les sentiments, quand on déraille, quand on est suicidaire et souffrant de trouble bipolaire, quand seul le lithium nous permet de rester en vie ? Et puis comment aimer aussi quand on est une femme et qu’on atteint la cinquantaine, dans un monde encore formaté par les hommes, qui considère que les femmes d’âge moyen sont bonnes à être remisées au placard de la séduction, du sexe et de l’amour ?

Les romans de cette rentrée sont plus que jamais traversés par la question de la vie privée, de l’amour, du couple. Si la littérature se fait le médium de son temps, en prend le pouls, cette rentrée littéraire est bel et bien marquée par le questionnement du rapport entre hommes et femmes six ans après les débuts de #MeToo.

L’amour au temps du patriarcat

“Il faut que quelqu’un arrête l’amour, écrit Cristina Rivera Garza dans L’Invincible Été de Liliana (éditions Globe, traduit par Lise Belperron). Il faut que quelqu’un le dénonce.” Dans son roman, l’autrice mexicaine enquête sur “l’amour-passion” qui a coûté la vie à sa petite sœur Liliana, assassinée en 1990. Il est partout : dans les chansons populaires, dans l’imaginaire collectif mais aussi dans la littérature. Pourtant Liliana cherchait, explique l’autrice, un autre amour.

Les violences patriarcales, celles qui se jouent dans la sphère familiale, sont au cœur de nombreux romans de cette rentrée littéraire, quand l’intime est forcément politique. Léna Ghar, dans Tumeur ou tutu (Verticales), adopte un point de vue d’enfant et une langue très travaillée pour raconter ce que c’est que de grandir dans une famille dysfonctionnelle.

Il y a aussi la violence sourde qui se dévoile au fil des pages dans Anna partout (éditions Scribes), premier roman brillant de Chloé Ronsin Le Mat, dont la structure complexe fonctionne particulièrement bien pour démonter la psyché d’un homme à la fois obsessionnel et ordinaire. Un monde plus sale que moi (éditions La ville brûle) de la jeune autrice Capucine Delattre utilise les mêmes mécanismes de retour en arrière, cette fois pour décortiquer la mémoire traumatique d’une jeune adulte qui revient sur une relation abusive vécue aux premiers jours du mouvement #MeToo.

Dans Eunice de Lisette Lombé (Seuil), roman plein de force signé par une autrice venue du slam, la question du patriarcat se pose aussi. Après avoir été quittée par un homme dès la première page du roman, et avoir perdu sa mère, la narratrice s’émancipe. Cela passe par une écriture presque chirurgicale de ses fantasmes et par des adresses que l’autrice fait à son personnage et peut-être aussi à ses futures lectrices : “Fini de se sentir sale ! Fini de changer de trottoir !”

Tout comme Eunice, le premier roman de Joséphine Tassy, L’Indésir (L’Iconoclaste), raconte le cheminement d’une jeune femme qui cherche à savoir qui était vraiment sa mère après sa mort. Elle expose au fil des rencontres toute une société patriarcale qui a empêché sa génitrice d’être pleinement libre. Et en arrive à une conclusion proche de celle de Lombé : “Bats-toi pour ton désir.”

L’autrice péruvienne Gabriela Wiener pousse la thématique à son paroxysme dans son autofiction Portrait huaco (éditions Métailié, traduit par Laura Alcoba). Avec humour et autodérision, elle part à la chasse de sa “part de patriarche”. En participant à un atelier organisé par des femmes racisées nommé Décoloniser l’amour, elle décortique son attirance pour le corps mince et blanc de sa petite amie espagnole, cette “Christophe Colomb” qui dort dans son lit. Dans la chambre à coucher aussi, il faut réfléchir aux mécanismes de domination qui se jouent, à la violence sourde, et on peut alors tenter – par l’écriture, dans le cas de Wiener – de redéfinir l’amour et le désir.

L’amour, un signe des temps

Car l’amour est toujours pris dans une société, et il semblerait que même si on le rêve comme une force poétique voire révolutionnaire, transcendante, il semble être sans cesse le fruit de son temps. À travers une rencontre amoureuse plus qu’improbable, Western (Stock), le septième roman de Maria Pourchet, passe les paradoxes, les idéologies, les hypocrisies de l’époque au scanner de son écriture aussi intelligente que drôle, corrosive et tendre.

Que se passe-t-il quand une femme aguerrie de tous les jeux de domination qui sont à l’œuvre dans le monde du travail comme dans la vie privée tombe amoureuse d’un acteur célèbre et grand séducteur en cavale, et qu’une jeune actrice séduite puis éconduite porte plainte contre lui ? Elle explore cette zone non pas grise mais mouvante, complexe, extrêmement subtile, de la naissance des sentiments, des possibles qui s’ouvrent encore alors que la société les condamnerait plutôt. Auront-ils une chance de changer, et d’aimer ?

À travers l’écriture des pièges du couple et du patriarcat, se pose la question de sa place dans le monde et de son véritable désir. Sarah, Susanne et l’écrivain (Gallimard), le nouveau roman d’Éric Reinhardt, s’impose comme l’épopée d’un affranchissement : celui d’une femme qui va quitter une vie conjugale insatisfaisante, dont elle était devenue le dindon de la farce, pour mieux reprendre possession d’elle-même et trouver un autre sens à sa vie.

Avec La Justice des hommes (POL), Santiago Amigorena tisse toute en finesse le roman d’une impasse entre un homme et une femme, ce moment où pour un couple, une femme, un homme, une famille, tout bascule en quelques minutes : la femme claque la porte pour rejoindre un autre homme, l’homme éperdu tente de la retrouver, entraînant ses enfants avec lui, les laissant sans réfléchir sous un tunnel le temps de courir après elle. Il ne se le pardonnera pas. Prison, solitude, perte de sens, perte de soi, divorce, avocats… Amigorena explore toutes les facettes des sentiments, de la vulnérabilité des êtres, et la froideur cruellement simpliste de la justice au moment d’un divorce, qui n’évite rien du désarroi des enfants.

Pierric Bailly met au cœur de La Foudre (POL) la passion que va éprouver Julien pour la femme de son ami, qui vient d’assassiner quelqu’un, et questionne sans cesse l’intime, l’amour et l’identité par le prisme de la société. Celui qui abuse de la sociologie pour parler d’amour, c’est François Bégaudeau, qui à rebours du questionnement des rapports homme-femme de l’époque, a choisi de raconter une histoire d’amour simple, qui se passe simplement, parce que ce sont des gens simples, dans un milieu simple, où les émotions et la psychologie ont été évacuées au profit d’une ribambelle de gimmicks socioculturels (on écoute de la variété, on part en vacances en camping-car, etc.).

Comme si, quand les classes moyennes s’aiment, c’était forcément simple, contrairement aux atermoiements d’une élite “névrosée”. Un parti pris démago, condescendant, servi par une écriture ultra plate. Quant à Claire Berest, elle choisit dans L’Épaisseur d’un cheveu (Albin Michel) de mettre fin au couple de façon radicale : par le meurtre de la femme par son mari. Ou comment l’amour peut basculer dans la haine. L’amour, possible ou impossible, beau ou toxique ? C’est l’un des grands sujets du moment.

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Pour approfondir votre exploration de la rentrée littéraire 2023, découvrez notre sélection des 45 romans à ne pas manquer et nos 40 romans préférés. Parmi ces pépites, ne manquez pas Chavirer de Lola Lafon, un roman puzzle sur une ado abusée, et La Deuxième femme de Louise Mey, qui réconcilie polar et féminisme. Enfin, retrouvez les livres à ne pas louper en 2020 et les romans Cheek pour élargir encore votre horizon littéraire.

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