Le jeune Français livre un ovni accessible à tous·tes naviguant d’arrangements luxuriants en paysages cinématographiques.
Premier album solo du multi-instrumentiste Rémi Klein (Lord$, Clara Luciani), Friend in Need est une promenade pop que l’on suit comme on flâne dans un jardin familier et étrange. Après une intro instrumentale digne de Henry Mancini (My Isle of Golden Dreams), servie élégamment avec son dry martini, un beat electro intense et une voix surgie du cyberspace (Die Trash Area) s’invitent, avant de laisser place à de la surf music, du funk, du soft rock, de la pop psyché…
Vous l’aurez compris, ces quatorze titres aiment à jouer le grand écart entre les styles. Inclassable pour le meilleur, ce disque nous rappelle les géniales petites vignettes sonores d’une précédente production Tricatel, 36 Erreurs (1997) de l’ex-Oui Oui Étienne Charry. Il y a du cinéma dans cette musique (Movies, End Credits), tout comme une tendresse discrète et une ironie douce. Rien d’appuyé, tout est juste.
Une finesse moderne
L’album mêle arrangements luxuriants, orchestrations rétro et finesse moderne. Tout est cousu main : Klein compose, arrange et produit dans une démarche artisanale, qui donne à l’ensemble une chaleur palpable. Friend in Need est un disque habité, extravagant, qui touche au cœur sans prévenir. On y flotte entre rêves pop et souvenirs flous d’un film qu’on aurait adoré enfant, sans se souvenir du titre. Romantique et drôle à la fois, voici l’une des belles surprises de l’été.
Friend in Need (Tricatel). Sortie le 20 juin. En concert au Hasard Ludique, Paris, le 1er juillet.