Ça y est, le Cowboy Carter Tour a commencé en Europe, mais seuls Paris et Londres accueilleront cette année Queen B… La star américaine, paradoxalement, ne joue pas à guichets fermés.
Jeudi 12 juin, on est à Londres, pour les affaires – comprendre : l’interview d’une légende dont nous aurons l’occasion de parler dans les pages du numéro de rentrée des Inrocks. Sur Piccadilly Circus, on repère un nombre anormalement élevé de chapeau de cow-boy de toutes les couleurs et de paires de Santiags. C’est bien simple, on se croirait à Nashville, Downtown. Que se passe-t-il ? Une convention country ? Un concert de Willie Nelson ? Où sont les punks ? “Beyoncé is in town !”, nous rencarde une jeune Anglaise. Comment n’y avait-on pas pensé plus tôt.
La star américaine était de passage pour six dates au Tottenham Hotspur Stadium, dans le cadre de son Cowboy Carter Tour qui n’affiche pas complet. Au lendemain de son premier show, qui se tenait le 5 juin, la BBC pointait le prix affolant des billets, qui en auraient dissuadé plus d’un d’aller voir la Texane en live : “la tournée de Beyoncé affiche le prix de billet le plus cher parmi les artistes de passage au Royaume-Uni en 2025, de 71 livres pour le plus abordable à 950 livres”. Pourtant, souligne le média britannique, Beyoncé a choisi pour cette tournée de ne jouer sur le continent européen qu’à Londres et Paris, pour trois dates au Stade de France, les 19, 21 et 22 juin, ce qui aurait dû garantir un sold-out – à l’heure où nous finissons cet édito, à quelques heures du premier show parisien, il était encore possible d’acheter des places dans presque toutes les catégories.
La faute à la “tarification dynamique”
“Les promoteurs ont baissé le prix de certains billets à l’approche des concerts, afin de remplir les stades. Certains acheteurs ayant payé le prix fort ont pu se sentir lésés”, peut-on lire dans le papier de la BBC. On n’est pas inquiet pour Beyoncé, elle ne jouera pas dans des stades vides. Néanmoins, des stratégies commerciales des plateformes de vente en ligne dites de “tarification dynamique”, faisant varier le prix d’un billet en fonction de la demande, à l’explosion du prix des cachets des artistes, une véritable réflexion sur le business du live est à espérer.