Ce jeudi 22 mai, on retrouve aussi dans les bacs les disques de These New Puritans et de Leo Blomov.
Cola Boyy Quit To Play Chess (Record Makers/Bigwax)
Voix pitchée, cuivres samplés à souhait, terreau R&B irrigué d’effluves drum’n’bass (800MPH, qui bénéficie du flow du New-Yorkais Wiki), reggae (Heroes and Villains) et rap West Coast (Homegirl) : aussi sophistiqué qu’il soit, Quit to Play Chess obéit à la sincérité habituelle d’Urango. Il savait le funk et le disco par essence activistes et raconte comment survivre dans un monde sans pitié, obsédé par les apparences, mal informé, en manque de moments partagés sur la piste de danse.
Par Sophie Rosemont
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Leo Blomov Blomovinho (Tricatel)
Leo Blomov y démontre une belle maîtrise des harmonies, et réussit le mariage parfait entre son indéfectible amour pour la musique brésilienne (sa poésie, sa langue, ses rythmes) et son goût pour la pop anglo-saxonne délicate et savante. Quiétude et mélancolie cheminent de concert tout au long de ce voyage immobile.
Par Arnaud Ducome
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These New Puritans Crooked Wing (Domino/Sony Music)
Si leur musique a parfois pu passer pour revêche ou impénétrable, elle se veut aujourd’hui bien plus accueillante. On a enfin la sensation agréable de percer l’armure des deux Anglais et ce qu’on aperçoit entre les interstices procure une multitude de frissons. Le tandem sonde toujours les abysses mais lève aussi les yeux vers les cieux, avec des sons bruts, presque trip-hop ou indus, qui côtoient de longs passages contemplatifs ornés de chœurs célestes, d’un orgue d’église et d’un xylophone sorti d’une comptine.
Par Noémie Lecoq
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Le Diouck Grace Joke (&ce Recless/Because)
À la veille de la sortie de Grace Joke, Le Diouck paraît apaisé et animé par l’esprit “d’échange, de rencontre et de partage” qui règne en maître sur son disque peuplé d’amis musiciens (Lewis OfMan, Loubenski, Yves Tumor, Yann Rose, Modulaw et les autres). Ses “professeurs” (son “équipage”, en référence au manga One Piece), à qui il ne manque jamais de rendre hommage et qui l’auront accompagné dans cette période intense et prolixe – mais aussi dans la création de cet album à fleur de peau, chanté en wolof, en français et anglais, et surtout d’une fluidité sans nom. Résolument libre de toute contrainte.
Par Théo Dubreuil
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Stereolab Instant Holograms on Metal Film (Duophonic UHF Disks/Warp/Kuroneko)
À la fois mirage rétrofuturiste et disque de son temps (Stereolab réfléchit toujours au futur), Instant Holograms on Metal Film vient prendre le relais d’un Dots and Loops (1997), qui avait infusé chez Tyler, the Creator, Pharrell, Madlib ou Toro Y Moi, pour inciter une nouvelle génération de musicien·nes et de mélomanes à rêver de nouvelles utopies musicales.
Par Théo Dubreuil
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