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4 min

Loïc Touzé – Système des blocs

par Fabienne Arvers

Publié le 1 octobre 1997 à 1h01
Mis à jour le 1 octobre 1997 à 1h01

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Loïc Touzé aurait pu être l’un de ces danseurs besogneux de l’Opéra de Paris et attendre gentiment ses 40 ans pour prendre sa retraite. Mais il aime trop les sentiers non balisés pour ne pas être tenté par des confrontations plus dérangeantes. Fragments de son carnet de voyage, ces jours-ci, en région parisienne.

Loïc Touzé est un jeune homme moderne. Quel-qu’un pour qui la nouveauté représente la valeur absolue et qui pratique l’art de la rupture avec un entêtement qui ne doit pas lui valoir que des amis. Qu’on en juge : enfant remuant, il épuise sa mère en changeant d’activités extrascolaires tous les deux mois. Football, poterie, escrime, tennis : rien ne semble capable de contenir son énergie débordante et capricieuse. Perfide maman ? Elle décide, pour le calmer un moment, qu’il fera de la danse, comme sa soeur. Il était chef de sa bande à l’école. Le voilà exclu, moqué, ridiculisé… Et puis, maman enfonce le clou et le présente au concours de l’Ecole nationale de l’Opéra de Paris. 9 ans et mal remis d’une scarlatine : le souvenir de cette épreuve ne le quittera jamais. « C’était le bétail. On était cinquante gamins, tous maigres. Ils choisissaient les corps en nous mettant à la barre et en regardant simplement les tendons et les yeux. On m’a pris tout de suite et après trois mois de stage, j’ai été sélectionné pour entrer à l’école que dirigeait déjà Claude Bessy. J’y suis resté huit ans parce que j’ai redoublé trois fois… et j’en suis ressorti à 18 ans. » Pour parler des méthodes d’enseignement de Claude Bessy, il n’a pas de mots assez durs. Il n’est pas le seul, d’ailleurs : demandez à Sylvie Guillem ou à Kader Belarbi ce qu’ils en pensent, tout danseurs étoiles qu’ils sont devenus…

A 18 ans, Loïc Touzé est engagé dans le corps de ballet de l’Opéra. Autrement dit, fonctionnaire. Mais la bougeotte le reprend et la découverte de la danse contemporaine provoque un choc salutaire. « En 1983, j’avais 19 ans. Quand j’ai entendu la guitare électrique dans Fin de parcours de François Verret, ça m’a flashé. Je me suis dit « Qu’est-ce que je fous avec ma coquille et mes collants ? »

Première tentative pour sortir de l’abattage des ballets : intégrer le GRCOP de l’Opéra, sorte de compagnie parallèle à l’intérieur de l’Opéra qui invite des chorégraphes contemporains tels que Karole Armitage, Merce Cunningham ou Carolyn Carlson. Avec cette dernière, le déclic se fait. Définitif. Radical. Il quitte l’Opéra pour intégrer sa compagnie : « Elle m’a mis pieds nus, m’a appris à marcher. » Ça n’a l’air de rien, mais c’est tout un apprentissage qui recommence et qui le mènera ensuite à intégrer diverses compagnies de danse contemporaine. A les quitter aussi, pour se lancer dans ses premières compositions chorégraphiques. Avec une idée fixe qui mettra du temps à trouver sa propre forme : la recherche d’une simultanéité entre le corps, le désir, la pensée et le rythme.

Toute la question de l’interprétation est alors posée. Loïc Touzé ne sera plus l’interprète de ballets à vocation divertissante, ni celui de compagnies contemporaines où la sempiternelle hiérarchie du créateur-Pygmalion finit par le frustrer, mais simplement l’interprète de la danse qui voudra bien trouver en lui l’espace de sa révélation et de son accomplissement. Puis il retrouve le goût de partager avec d’autres sa recherche, de préférence des non-professionnels, acteurs, musiciens, plasticiens, et profite d’une résidence à la Ferme du Buisson dans le Val-de-Marne pour tenter une expérience aux antipodes des habituels projets institutionnels.

Une expérience qui nous mène, fin juin 1997, à Bilbao dans une friche industrielle, l’usine Consonni. Pendant trois semaines, avec un plasticien basque, Francisco Ruiz de Infante, une chanteuse lyrique et une équipe de quatre danseurs, il investit les lieux et met sur pied un parcours à géométrie variable, Souvent dans la forêt…, qui sera proposé quatre fois au public, à l’aube et au coucher du soleil. S’y rendre est déjà toute une aventure. Il faut se lever à 4 h du mat’, rouler en direction du fleuve, prendre un bateau qui accoste en face de l’usine, monstre de quatre étages, et gravir les escaliers qui mènent dans une première salle, obscure et froide, où l’on devine une silhouette, trait tremblant contre le mur blafard. Pendant une heure, le public sera doucement invité à entrer dans le jeu des apparitions-disparitions qui se propagent d’un espace à l’autre et cherchera ses mots, au terme du voyage, pour désigner ce drôle de « machin » auquel il vient de participer…

Pour Loïc Touzé et Francisco Ruiz de Infante, qui poursuivent l’aventure ces jours-ci au Centre d’art et de culture de la Ferme du Buisson en présentant Un Bloc, cette première expérience marque l’aube d’un nouveau rapport au travail : « On est en train de sortir de la période de fabrication de spectacles pour entrer dans celle de l’expérimentation du spectacle. Il ne s’agit surtout pas de projets pluridisciplinaires. En pensant à Deleuze, je dirais plutôt qu’on essaie de constituer des blocs qui conservent leur autonomie et qui, en même temps, peuvent se renvoyer une pensée qui circule entre diverses disciplines. C’est vrai que c’est une expérience d’une violence inouïe : tu es là à construire ton parcours et puis tu t’aperçois que ça ne peut fonctionner que lorsqu’on ne te suit pas, quand on te lâche. Ce n’est pas une violence directe, mais une violence nécessaire et qui n’est pas volontaire de la part de chacun mais qui s’installe entre nous, comme étant la clé du projet. La position du public est également essentielle, son point de vue, sa manipulation. Du coup, je me suis moins préoccupé de la danse. Je me suis juste demandé comment on la regarde, comment on la voit, comment on la soutient par le regard et par l’écoute. Cette préoccupation a généré, me semble-t-il, de la part du public une posture qui lui permettait de ne plus se situer complètement dans un rapport de spectacle. Enfin, l’autre aspect important de cette expérience est qu’il ne s’agit pas d’une chose à vendre mais à vivre : ça change complètement le regard de ceux qui viennent voir des spectacles pour faire leur marché. Et moi, ça me fait rebondir de trouver un espace où je fais quelque chose qui n’est pas à vendre. » Et nous donc

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