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7 min

« On ne voulait surtout pas être comme tout le monde »: Terrenoire, un groupe unique à voir à l’Inrocks Festival

par JD Beauvallet

Publié le 28 juin 2018 à 14h10
Mis à jour le 28 juin 2018 à 14h10

Terrenoire (Capture d'écran du clip de "Allons là bas")

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Les Stéphanois de Terrenoire ouvriront les portes de leur fascinant monde, irréel sur la scène de la Gaité Lyrique le 21 novembre. Entretien.

Quel est l’historique du groupe ?

Raphaël – L’idée d’un projet à ce nom me trotte dans la tronche depuis longtemps. On avait monté des soirées à Saint-Etienne qui s’appelaient les Ducs de Terrenoire Block Party quand on était gamins, on faisait ça dans une cave voûtée, on se déguisait, il y avait les frangins, notre cousine, des copains déguisés en panda, on était très ivres et très fous. Puis ça a aussi été une sorte de conte initiatique au départ qui s’appelait Au revoir Terrenoire. Finalement, quand on a décidé de monter ce projet avec Théo, il y a un peu plus d’un an, le nom était tout trouvé. La musique de deux frères de lotissement qui se dirige vers le Black Paradiso, vers l’irréel.

Qu’est-ce qui vous a poussés au départ à faire de la musique ?

R – La musique c’est familial. Notre oncle est musicien, il était pour moi, alors jeune ado, un mentor, un exemple à suivre. Il m’a appris la gratte électrique, la musique et l’exigence qui accompagne cette vie. Je partais avec lui le week-end jouer du rock’n’roll, je faisais la deuxième guitare, les chœurs pendant que mes potes faisaient leurs devoirs. J’avais une double vie, à 16 ans, c’était déjà trop tard, je savais ce que j’allais faire plus tard.

Théo – C’est de voir notre oncle en concert quand nous étions tout jeunes qui nous a poussés à faire de la musique. C’était tonton rock, qui donnait sa vie sur scène à chaque fois. Se dire que c’était son métier était fascinant, et ça nous donnait très envie de faire pareil.

Quel est le premier disque qui est un choc, un électrochoc ?

R – Le premier c’est Kid A de Radiohead suivi de près, dans le temps, par L’Imprudence d’Alain Bashung. Découverts au moment de leurs sorties, j’avais 10 et 12 ans. Les deux ont ouvert des choses en moi. Ils sont venus apporter des grilles de lecture nouvelles, mystérieuses, complexes sur ce que pouvait être la musique. Je ne comprenais rien à ces deux œuvres mais j’avais l’intuition que c’était beau, que ça allait compter. C’est un âge où l’on veut commencer à se démarquer, aussi. Dans ce qu’on aime on se raconte un peu. Et on voulait surtout pas être comme tout le monde.

T – The Rainbow Children de Prince, un album totalement inconnu qui est acheté par notre père quand j’ai 5 ans. Un album de jazz extraordinairement produit et composé. J’ai l’impression d’être né avec cet album.

R – J’aime fort Alain Bashung, Radiohead, Kendrick Lamar, Frank Ocean, Ravel, Sakamoto.

T – Si je devais citer quelques influences, je dirais Maurice Ravel, Alain Bashung, Prince, Frank Zappa, Sakamoto, Carlos Gesualdo.

Des gens comme Ferré ont aussi compté ?

R – Bashung fait partie de mes héros avec Prince ou Zappa. Ferré, je connais moins bien son œuvre mais je suis très admiratif de ce que j’ai pu entendre. J’ai écouté en boucle sa renversante orchestration du Bateau ivre. J’aime bien Avec le temps, aussi, c’est désespérant et à la fois assez lumineux comme texte. Lui et Bashung sont d’immenses chanteurs, avec beaucoup de musique et tellement de personnalité, de densité. Je les aime, comme des copains compliqués.

Il y avait beaucoup de musique à la maison ?

R – La musique, à la maison, s’écoutait très fort, chacun dans sa chambre. Chacun jouait d’un truc ou produisait un morceau. Je ne sais pas comment nos parents ont supporté ça. On les remercie. Maintenant, on emmerde nos voisins au moins tout autant dans nos petits studios respectifs.

T – Il y avait de la musique tout le temps, dans toutes les pièces. Notre grand frère écoutait de la techno et du hip-hop toute la journée, Raphaël faisait de la guitare électrique toute la journée, notre père écoutait Zappa, et notre mère Carrefour de Lodéon sur France Inter.

On connaît l’histoire des frères dans le rock, comment ça se passe entre vous ?

R – Ça se passe vraiment très bien, on est toujours fourré ensemble. Depuis qu’on a monté ce projet, on n’a pas passé plus de trois jours séparés je pense. Ça coule, c’est facile. Bien sûr, ça nous arrive de faire des choses individuellement. Pas beaucoup mais ça arrive. Théo a son projet solo, qui est formidable. Mais on a trouvé une complicité et une manière de travailler qui est naturelle. On est une équipe.

T – Mon projet solo s’appelle 1000 Chevaux-Vapeur. C’est un projet en anglais cette fois-ci, qui mélange tout ce que j’ai beaucoup écouté : le rock psychédélique, le hip-hop, la musique classique, l’électronique tordue dans tous les sens.

Vous vous engueulez parfois ?

R – Non, on ne s’engueule pas. On fait attention à ne pas se rendre trop dingues, à ne pas se gâcher la vie. On fait quand même de la musique tout le temps. Ça amène plutôt pas mal de joie au quotidien.

Vous vous souvenez de vos premières discussions à propos de Terrenoire ?

R – Oui, c’est arrivé autour de la toute première date, fondatrice. Qui a officialisé la création du groupe. On a essayé de trouver les mots clés, les mots-credo qui viendront habiter, sous-tendre tout ce qui se passe au dessus. On a parlé de cinématographie, de poignance, de narration, de mystique aussi. On a des carnets remplis de tout ce qu’on veut raconter. C’est une sorte de journal de bord qui regroupe toutes les recherches et les questionnements qui constituent la quête artistique, la construction d’un récit.

T – J’ai l’impression que ce projet fait partie de nous depuis notre enfance, de par nos jeux, l’imaginaire que notre quartier à créé en nous.

Il existe des dogmes au sein du groupe ?

R – Oui, il faut que tout ce que l’on fait rentre dans notre histoire. Qu’on puisse, en croisant les choses les unes avec les autres, voir qu’elles forment un tout. Que les morceaux, les vidéos se répondent, narrativement.

Le nom même du groupe a-t-il déterminé le son ?

R – D’une certaine manière oui. Pour nous ce nom représente notre enfance, les maisons du lotissement, des souvenirs bien précis, le réel, quoi. Il était important pour nous de distordre, de créer du surréalisme, du mysticisme autour de cet endroit si commun. La question c’était en quoi mettre un cadre différent autour de quelque chose de si normal, nous permet de métamorphoser le réel, la sensation que l’on a de ce réel. Terrenoire, je le vois comme les lotissements des films de Tim Burton, ces lieux sans histoires, des maisons avec des crépis couleurs chair, des tuiles rouges, des petits jardins.

T – Le nom du groupe a défini toute la vision artistique : Terrenoire représente l’enfance, nos terrains de jeux, nos joies…

C’est quoi la terre noire ?

R – La terre noire, c’est le charbon que les gens sont venus chercher chez nous il y a un siècle. C’est aussi le limon, la terre nourricière, le “kemmet” comme disaient les Égyptiens, celle qui permet symboliquement la création, la vie.

T – On tend toujours à symboliser le noir comme l’infertilité, l’aride, alors que c’est aussi la couleur qui permet aux choses de naître.

Etes-vous fiers de cet héritage prolétaires de Saint-Etienne ?

R – On vient d’une famille de prolétaires, nos grands-parents étaient ouvriers, certains de nos ancêtres étaient mineurs. Il y a une certaine fierté ouvrière, une revendication des valeurs de simplicité, d’humilité, de fiabilité aussi. L’acceptation des autres, on est très mélangé à Saint-Etienne, beaucoup d’immigrés, de petits-enfants d’immigrés.

T – Je ne sais pas vraiment si je peux être fier que nos grands-parents aient passé leurs vies à l’usine, d’avoir eu moins de chance que nous. Cela a créé des personnes courageuses en tout cas. Par contre, je suis extrêmement fier des valeurs morales inculquées par les membres de ma famille, bien qu’elles ne soient pas, je pense, liées au passé prolétaire de Saint-Étienne.

R – Les Stéphanois sont des gens cool, mais on ne leur fait pas à l’envers. J’aime bien cet état d’esprit, pas très orgueilleux, mais bien ancré dans le sol. Je pense qu’on a gardé ça en nous. Et puis, l’impression de devoir travailler deux fois plus que tout le monde. Saint-Etienne n’est pas hype, les gens font toujours des têtes bizarres quand on leur dit d’où on vient. Ça nous fait marrer. On est hyper fiers de passer pour les provinciaux.

T – Terrenoire est un peu à l’écart du centre-ville de Saint-Étienne. J’ai passé toute mon enfance à courir dans les bois avec mes amis du quartier. La ville n’a existé que pour le lycée ou quand on faisait nos premières fêtes. Et c’est un terrain de jeu assez drôle.

Ressentez-vous un besoin de reconnaissance ?

R – Oui, évidemment. On ne ferait pas ce métier sinon. Inlassable recherche d’amour, immense volonté d’en donner à travers la création.

T – Une envie dévorante de reconnaissance, oui. Voir un public chanter une  de tes chansons sur scène, c’est un rêve qui me titille depuis toujours.

Le prix Nouvelles Scènes Music Machines, ça représente quoi pour vous ?

R – C’est l’occasion de la célébration, c’est le moment où on s’arrête, on descend de cheval et on se dit qu’on a bien travaillé. Ce n’est jamais une fin en soi, mais quand on voit le nombre de groupes, ça représente quand même quelque chose. Ça donne de la force. Le concert aux Galeries Lafayette n’était pas facile, jouer en après midi, dans une galerie marchande, ce n’est pas forcément l’exercice rêvé. Mais une scène reste une scène, il y avait un public, attentif, bienveillant. On a assez vite oublié les éléments extérieurs. On a pu faire un concert sans artifice, assez direct. C’était un bon moment.

Avant quand on parlait de Saint-Étienne, on disait “allez les Verts”. On va dire allez les (Terre)noires ?

R – Je pense que les Verts sont indéboulonnables mais on ne serait pas contre le fait que les gens disent ALLEZ TERRENOIRE.

T – Hihihi, jamais de la vie. En vert et contre tous.

Propos recueillis par JD Beauvallet.

Terrenoire est en concert le 21 novembre au Inrocks Festival à la Gaité Lyrique, les places sont en vente ici: bit.ly/LesInrocksFestival2018

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Terrenoire, ce groupe unique qui se distingue par son originalité, continue d’intriguer avec ses créations musicales. Découvrez comment Terrenoire continue sa fuite en avant avec le clip de « II. Allons Là-Bas », une œuvre qui témoigne de leur désir d’exploration artistique. Leur univers poétique s’illustre également dans La poésie fleuve de Terrenoire se dévoile dans “I. Le Silence”, un titre qui révèle la profondeur de leur écriture. Pour une immersion totale, ne manquez pas A voir : la performance viscérale de Terrenoire pour la Blogothèque, une prestation qui capture l’essence brute de leur musique. Leurs compositions, comme “Les Forces contraires” de Terrenoire, beau clair-obscur musical, offrent un jeu de contrastes saisissant. Par ailleurs, pour ceux intéressés par des récits musicaux, Toh Imago : “Je voulais que cet album ait une suite logique, une histoire, un développement” propose une perspective sur la narration dans la musique. Enfin, pour une exploration plus complète de leur poésie, consultez également La poésie fleuve de Terrenoire se dévoile dans “I. Le Silence”.

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