@cht.am, le compte Instagram qui décortique les émotions

Social media manageuse et super chroniqueuse chez Nova, Mathilde De Capèle décrypte chaque mercredi matin les mécaniques des réseaux sociaux. Elle officie également sur Instagram sous l’alias @cht.am. Des dessins enfantins, des jeux de mots, des smileys en miroir, mais surtout des petites histoires personnelles, qu’elle conçoit comme une plongée intime dans sa tête, ses émotions, ses doutes, et ses émerveillements.

Samedi 24 septembre, elle exposera son travail en compagnie du collectif @Lovelettersrecords dans la célèbre brasserie Gallia, à Pantin (93) où elle animera à 17 h un podcast en live.

Pourquoi avoir créé ce compte Instagram @cht.am ? Quelle idée avais-tu derrière la tête ?

J’ai créé le compte en février dernier, mais ce n’est qu’à partir de juillet que j’ai vraiment développé la direction artistique, avec tout un travail autour des couleurs primaires. J’aime bien l’idée de primarité : des couleurs primaires, des émotions très primaires, voire même d’école primaire, d’enfance. J’aime l’idée de faire des dessins d’enfant pour adultes, quelque chose de très simple, mais de vraiment parlant pour tout le monde. C’est un peu de l’“ignorant style”, j’aime bien les dessins de gens qui ne savent pas dessiner (rires), il y a quelque chose de très sincère là-dedans.

Dernièrement, j’ai gagné 12 000 abonné·es en deux-trois mois, ce qui est assez dingue. Ça fait peu de temps que je commence à poster tous les matins à 8 heures : c’est un peu mon moment feel good. J’aime bien l’idée qu’il y ait un rendez-vous. D’ailleurs, j’ai pas mal de retours sur le fait que les gens sont contents de se lever le matin et d’avoir ça direct sur Instagram. 

Les sujets abordés sont parfois très sensibles, je pense notamment à la santé mentale.

Ce n’est pas, pour autant, un compte de santé mentale, et je tiens beaucoup à le dire. En fait, je parle de choses qui s’en rapprochent : la dépression, les biais cognitifs… J’aime déconstruire la manière dont on réfléchit, comment on pense, notre rapport aux autres et à la vie. Mais je n’ai pas envie de parler de troubles particuliers. Je pense que ce sont des problématiques qui touchent de près ou de loin tout le monde, et qui sont exacerbés par certaines particularités cognitives, mais qui sont assez universelles au final. J’aime bien l’idée de montrer qu’on n’est pas seul.

Au départ, j’avais juste envie de poster des idées qui me passaient par la tête. Mais évidemment, maintenant qu’il y a beaucoup de gens qui s’intéressent à ce que je fais, je pense aussi beaucoup à eux. Sans me censurer, je fais tout de même plus attention. J’essaye de prendre des thématiques encore plus universelles que je ne l’aurais fait jusqu’ici. Là, j’en suis à un stade où je me rends compte que j’ai des choses à dire artistiquement. Et que ça me fait du bien !

Que pourra-t-on voir de ton travail lors de l’exposition ?

C’est une expo que l’on fait avec mon collectif qui s’appelle “Love Letters”. Ensemble, on prône l’art accessible à tous·tes, pour tous les âges, toutes les classes. On fait des teufs tous les 6 mois, où il y a une manifestation artistique par heure : du stand-up, du live, des DJ sets… Plus des expos. Ce samedi, je vais surtout exposer des prints : j’ai fait des originaux, ce qui me permet de travailler un autre médium. Il y aura aussi des petites installations d’objets…

Samedi 24 septembre – De midi à minuit au Bar Gallia, au 35 rue Méhul, 93500 Pantin. 

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